Dans le cadre de la deuxième édition du Tunisia Economic Forum, l’IACE publie un ouvrage intitulé « Évaluation des politiques publiques en Tunisie »
L’évaluation de la politique de l’Etat semble s’imposer de plus en plus aux sociétés dites « modernes » abstraction faite du contexte qui en fait une priorité dans le débat politique et social. Car, comme le souligne P. Muller (2015), si les sociétés modernes doivent trouver le sens de leur action sur elles-mêmes, elles devraient également contribuer à mieux orienter les politiques publiques qu’elles rendent nécessaires du fait de leurs propres actions. Et, aussi dotées soient-elles en capacités scientifiques et en institutions démocratiques, les sociétés modernes ne peuvent se suffire à ces préalables, nécessaires mais non suffisants, pour faire de l’évaluation de la politique publique une pratique institutionnalisée. Par ailleurs, « décréter » l’évaluation dans de simples textes juridiques voire même dans la constitution ne stimulera pas davantage cette pratique1 et ne serait pas en soi un gage d’évaluation efficace, pertinente et porteuse d’une action publique renouvelée et centrée sur les besoins d’une société moderne.